Gertude Stein (1874 – 1946) par Louise Desbrusses, 48e séance des Parleuses !
Samedi 1er février à partir de 14h
Le 188 1 bis Rue Castiglione, 59800 Lille
Prix libre sur inscription auprès du 188
Pour en finir avec une histoire de la littérature sexiste, les Parleuses organisent des séances pour retrouver la mémoire… Chaque séance est itinérante et s’articule autour d’un binôme autrice contemporaine/autrice historique. Elle se déroule en trois temps : ateliers de lecture par arpentage et d’écriture, lecture d’un texte inédit et un podcast diffusé sur toutes les plateformes d’écoute. Pour cette 49e séance, imaginée avec le festival Lire en corps, l’autrice Louise Desbrusses a eu envie de nous plonger dans l’œuvre de Gertrude Stein
→ 14h (2h)
Atelier d’écriture avec Louise Desbrusses
ou
Atelier de lecture par arpentage avec Aurélie Olivier
→ 16h30
Lecture d’un texte inédit de Louise Desbrusses sur sa relation à Gertrude Stein
(c) Raphael Lorand
Louise Desbrusses se déploie dans (et autour d’)un corps doté de muscles, d’os, tendons, veines, poumons et autres organes, en un point (toujours) changeant de l’espace-temps depuis lequel elle extrait et organise mots et mouvements, images fixes et animées, sous une forme ou une autre, voire plusieurs. Le concept de flèche du temps permet de les classer par ordre (plus ou moins) chronologique. Deux romans, L’argent, l’urgence (2006) et Couronnes Boucliers Armures (2007) paraissent chez P.O.L, une pièces radiophoniques, Toute tentative d’autobiographie serait vaine est diffusée en 2008 sur France Culture, trois essais écrits à l’invitation de la revue Inculte publiés en 2009-2010 interrogent l’invisible performance physique de l’écrivain dont le texte est la trace. Ces questions conduisent l’auteure vers des performances d’une nature plus visible, plus audible, quand le corps, la voix de l’écrivain lui-même font partie intégrante du texte (ou de son absence) au point que les séparer devienne difficile : Réel est Dieu (2010) Galerie des Filles du Calvaire, Paris ; le Cœur rectifié en trio avec Ralf Harman et Christiane Hommelsheim à Berlin & Bruxelles (2010-2012), repris pour le Festival MidiMinuit Poésie 2018 ; I think not, adaptation et interprétation du solo de la chorégraphe américaine Deborah Hay, à l’invitation du Festival Concordan(s)es (Bagnolet 2012) ; Le corps est-il soluble dans l’écrit ? conférence dansée créée pour le Cabaret de curiosités #10 du phénix-scène nationale de Valenciennes ; In extenso, avec le contrebassiste Louis-Michel Marion. Dernières créations : Les dé-fileuses (hiver 2021, Filature du Mazel – Filature du Pont de Fer). État de siège, performance et l’installation sonore, (VRAC, Millau, hiver 2021-2022 & médiathèque de Calais en 2024) ; Aquarienne, conférence performée, créée à l’université de Lille (2022) ; EXPOSE / PERFORME – Pourquoi et comment exposer, le corps, le texte, la performance ? Université de Valenciennes (collectif, 15 fév. – 1er mars 2023) ; jeux de ficelles (Hyperobjets, parcours d’Art Contemporain – été 2024). Louise Desbrusses achève actuellement son troisième roman.
Née en Pennsylvanie en 1874, Gertrude Stein s’installe en France avec son frère Léo en 1903. Elle s’intéresse à la peinture et devient parmi les mécènes les plus importants de la place parisienne, se démarquant par sa prédilection pour la radicalité artistique, notamment le cubisme. Avec sa compagne Alice B. Toklas, elles animent un salon dans leur appartement rue de Fleurus, véritable rendez-vous de peintres (Picasso, Matisse, Derain…) mais aussi, dans les années 1920, des écrivains américains de la « génération perdue ». Elle-même écrit énormément, s’essayant à différents genres qu’elle réinvente toujours à sa manière, faite de répétitions et d’agrégations de propositions qui tordent la grammaire et en mettent au jour les mécanismes. Parmi ses œuvres : Mrs Reynolds, Le livre de lecture, Le monde est rond, Notre mère à tous ou encore L’Autobiographie d’Alice B. Toklas. Elle est morte à Paris en 1946. Son œuvre est traduite aux éditions Cambourakis par Martin Richet.