Littérature, etc.

Le festival, etc

Tant qu’il reste quelque chose à détruire, Mag Lévêque / Lecture-projection

samedi 18 novembre à 18h

Maison Folie Moulins 47 rue d'Arras Lille

Prix libre, billetterie en ligne ↓

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tant qu’il reste quelque chose à détruire est le chemin poétique d’une reconstruction après le viol. Mag Lévêque éclaire par le poème le lien à la honte, à la culpabilité, à la sexualité. Au-delà du témoignage, elle parvient à créer à partir de la violence et de la douleur, en ne faisant jamais impasse sur l’indicible. Le poème se débat et s’élabore contre la mémoire du corps marqué par l’empreinte invisible de la violence. C’est ici dans l’intime que se joue l’émancipation ; et le verbe de réveiller la force qui n’a jamais quitté l’autrice. Un recueil qui laisse place au trauma sans s’y résumer. L’écriture raconte un état de dissociation se révélant jusque dans l’esthétique. En émerge une sensation de décalage dans laquelle la perception du réel se dilue dans celles des autres, mais contre laquelle un élan de vie brut s’élève. À travers une narration fragmentaire, il est question de la sauvegarde de soi et de la recherche d’une force collective comme réparations.

Mag Lévêque est artiste multiple : issue des arts vivants et co-fondatrice du collectif offense, il est également plasticien et auteur. Elle considère la création plastique et littéraire comme des espaces pour laisser exploser nos imaginaires profondément mutilés par les dominations. En cela, son travail parle de la violence mais la défend comme un territoire à habiter en tant que personne minorisée, envisageant l’intime comme une langue et une arme politiques. tant qu’il reste quelque chose à détruire (éd. blast)est son premier livre, un recueil de poèmes écrits pour survivre après un viol.

(c) Maxime Girmardias