Littérature, etc.

Le festival, etc

Firestar d’AD Rose lu par Margot Mourrier Sanyas, suivie d’une discussion à 3 avec Julie Crenn

samedi 18 janvier à 15h30

le gymnase, Lille, 7 Pl. Sébastopol

gratuit sur inscription

Lorsqu’en 2021 sa mémoire traumatique se réveille, AD Rose tente d’obtenir réparation auprès de ses parents, coupables de l’avoir incestué. Face au mur d’omerta auquel il se heurte, il trouve pouvoir dans l’écriture. Comme un réflexe de survie pour crier, sans demander la permission, libéré de la honte et des secrets. Un mouvement sans concession pour reprendre sa vie. Une écriture dont le style évoque le rap, avec ses rimes, sa part de violence, de néologismes et d’égotrip, outil de lutte contre les injustices et l’ordre établi, celui de la langue comme celui de l’inceste. AD a 22 ans lorsqu’il quitte sa famille, écrit Firestar et nous accorde sa confiance pour le publier. Un travail testimonial rare sur les violences intra-familiales à la racine des systèmes de domination, un attentat poétique pour ne pas oublier. Le texte est accompagné d’une préface de Victoria Xardel.

Co-écrite et co-produite par AD Rose et Margot Mourrier Sanyas, avec la participation de Marie Descure, l’émission thématique Faire la peau à l’inceste en quatre épisodes présente le recueil de poésie d’AD Rose FIRESTAR (aux éditions Rotolux Press, novembre 2024) en présence de ses éditeur·rices, et met en avant d’autres voix de la lutte contre les violences faites à l’enfant. Parmi ces voix : l’auteur Camille Desombre, la pensée de Tal Piterbraut-Merx à travers les voix du Collectif des ami·es de Tal Piterbraut-Merx avec la présence de la docteure en philosophie Sam Ducourant, et aussi le travail de deux associations en discussion avec Yoram Krakowski pour l’Association pour le soin queer et féministe et l’association Claf’outils.

Épisode 1 : FIRESTAR FAIT LA PEAU À L’INCESTE : présentation du livre par son auteur AD Rose et ses éditeur·ices Rotolux Press.
Épisode 2 : Comment écrire l’inceste ? Rencontre entre Camille Desombre et AD Rose.
Épisode 3 : Attaquer le rapport de domination adulte > enfant : héritage critique des travaux de Tal Piterbraut-Merx. Discussion avec Sam Ducourant du Collectif des ami·es de Tal Piterbraut-Merx.
Épisode 4 : Comment lutter contre les violences incestuelles ? L’ASQF et Claf’outils associations en discussions.
Une émission coproduite par AD Rose, Margot Mourrier Sanyas avec la participation de Marie Descure.
Réalisation : Martin Mahieu, AD Rose et Margot Mourrier Sanyas
Sélect@r : Camille Desombre, Margot Mourrier Sanyas, AD Rose, Sam Ducourant, Yoram Krakowski, Noé
Diffusion en direct : mercredi 31 janvier de 18h à 22h sur les ondes de la radio Web et libre Station Station

en podcasts
– sur soundcloud
– sur le site de la radio

AD Rose est un poète français né en 1999. Il grandit dans le Tarn et le Tarn-et-Garonne, entre Vénès et Loze. © photo Lune Jusseau

Margot Mourrier Sanyas est néx au Creusot en 1991. Ellx écrit, performe sur scène ou à la radio (Les couteaux poétiques avec Recto / Verso) et édite (éditions dentata avec Merieme Mesfioui) des formes politico-poétiques du langage dans les lignées des écritures sexuelles matérialistes et de l’émancipation sexuelle transféministe. (c) photo Romain Guede

Julie Crenn est historienne de l’art, critique d’art (AICA) et commissaire d’exposition indépendante. Depuis 2018, elle est associée à la programmation du Transpalette – Centre d’art contemporain de Bourges. En 2005, elle obtient un Master recherche en histoire et critique des arts à l’université Rennes 2, dont le mémoire est consacré à l’art de Frida Kahlo. Sa thèse est une réflexion à partir de pratiques textiles contemporaines (de 1970 à nos jours). Depuis, elle mène une recherche intersectionnelle à propos des corps, des mémoires et des militances artistiques. En 2023 aux Sheds (Pantin), avec l’exposition My name is luka, elle propose de réfléchir au silence qui entoure les enfant.es. Un silence inhérent à des situations traumatisantes, des paroles blessantes, des gestes et des comportements insupportables. (c) photo Oursou Charlotte El Moussaed