Littérature, etc.

Le festival, etc

Lectures de Cry me a river de Mégane Brauer et Kiss and Cry de Laurent Abeccassis, suivies d’une discussion avec Julie Crenn

dimanche 19 janvier à 14h

le gymnase, Lille, 7 Pl. Sébastopol

gratuit sur inscription

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Cry me a river est un texte, écrit et publié en 2023, dans le recueil « Politiser l’enfance » édité par Vincent Romagny et publié par Burn Août. C’est aussi une chanson de Justin Timberlake, dans le clip qui passe sur MTV, il pleut énormément, un déluge, dans l’histoire aussi. C’est une reconstitution poétique, fictionnelle par endroits, une réflexion sur les regards amplifiés, et les regards tus, sur ce qui est important et ce qui ne devrait pas l’être, sur les statuts des personnages au sein de cette scène, elle soulève des questions sur les rapports de dominations de genre, et d’âge.

Mégane Brauer est née en 1994, diplômée en 2018 à Besançon, elle vit et travaille à Marseille. Son travail est actuellement représentée par la galerie Air de Paris. Les œuvres de Mégane Brauer sont des maquettes de souvenirs amplifiés, elle se font d’allers-retours entre écriture poétique et mise en réalité plastique, elle reconstruisent, ajoutent de la fiction à la retranscription. Elles tentent de mettre en lumière les anecdotes, les objets, les tranches de vies, les habitudes, les forces collectives, les chocs, les paillettes. Mais aussi, les soumissions renversées, aussi infimes et dérisoires soient elles, de celles et ceux à qui on coupe l’électricité, alors que la machine à laver est en train de tourner. Elle a travaillé la mise en voix de sa lecture avec Fanny Bayard.

Après avoir été formée à l’École du Nord de Lille, Fanny Bayard crée en Essonne avec 7 artistes le Collectif Les Enfants Perdus. Iels créent en 2013 Et l’enfant sur le loup de P. Notte, puis en 2015 Morir sera una grande y terrible aventura avec des artistes boliviens. En parallèle, elle travaille pour plusieurs compagnies lilloises et parisiennes en tant qu’interprète, comme avec la compagnie THEC. Elle est également à l’origine de deux spectacles autour de l’auteur W. Schwab : Excédents de poids, insignifiant : amorphe en 2013, puis La petite Marie le fait sans qu’elle interprète depuis 2017. Depuis plus de dix ans, elle développe sa recherche artistique autour des écritures contemporaines, que soit lors de mises en voix, comme avec le festival Littérature etc ou au sein du Collectif BDK où deux projets sont en cours de création à partir des œuvres de Milène Tournier et Antoine Mouton. Elle s’investit également dans la transmission et enseigne l’art dramatique au conservatoire de Cambrai.

Dans Kiss and cry, un texte également écrit pour l’anthologie Politiser l’enfance de Vincent Romagny, Laurent Abecassis écrit son expérience d’enfant sportif de haut niveau et les injonctions contradictoires qu’il a expérimenté : entraîner avec une rigueur d’adulte un corps qui doit rester celui d’un enfant.

Laurent Abecassis commence le patinage à six ans en 2001 à Colmar. En 2006, il devient champion de France en catégorie avenir, puis, en 2007, en catégorie minimes. En 2018, en parallèle de sa carrière de patineur, il obtient un DNA aux Beaux-Arts de Lyon puis arrête ses études pour se
consacrer à temps plein à sa pratique sportive qui l’emmène aux État-Unis où il réside pendant trois ans. Fin 2021, il met fin à sa carrière internationale de patineur après un échec aux épreuves de
qualification pour les Jeux olympiques d’hiver 2022 à Beijing.

Julie Crenn est historienne de l’art, critique d’art (AICA) et commissaire d’exposition indépendante. Depuis 2018, elle est associée à la programmation du Transpalette – Centre d’art contemporain de Bourges. En 2005, elle obtient un Master recherche en histoire et critique des arts à l’université Rennes 2, dont le mémoire est consacré à l’art de Frida Kahlo. Sa thèse est une réflexion à partir de pratiques textiles contemporaines (de 1970 à nos jours). Depuis, elle mène une recherche intersectionnelle à propos des corps, des mémoires et des militances artistiques. En 2023 aux Sheds (Pantin), avec l’exposition My name is luka, elle propose de réfléchir au silence qui entoure les enfant.es. Un silence inhérent à des situations traumatisantes, des paroles blessantes, des gestes et des comportements insupportables. (c) photo Oursou Charlotte El Moussaed