Pour en finir avec une histoire de la littérature sexiste, chaque mois, les Parleuses, organisent une séance de bouche à oreilles pour propager le matrimoine littéraire. Chaque séance s’articule autour d’un atelier d’écriture, d’un atelier de lecture par arpentage et d’une lecture d’un texte inédit. Pour cette 38e séance, c’est l’autrice historique Lou Andreas-Salomé qui sera mise à l’honneur par la poétesse Séverine Daucourt.

→ Atelier d’écriture inspiré des textes de Lou Andreas Salomé, animé par Séverine Daucourt (durée : 2h) ou atelier de lecture par arpentage d’un texte Lou Andreas Salomé, animé par Aurélie Olivier (durée : 2h)

→ Lecture d’un texte inédit de Séverine Daucourt sur Lou Andreas-Salomé

Née en 1970, Séverine Daucourt a publié une dizaine d’ouvrages poétiques, principalement à La lettre Volée et chez Lanskine. Les deux derniers sont Les Eperdu(e)s, petit traité de psychiatrie poétique (Lanskine 2022) et Transparaître (encore) (Lanskine 2023), un livre qui s’écoute via un Qrcode, entre pop et spoken word. Elle explore les dimensions scéniques et orales de ses textes. Elle propose des performances où le littéraire, le sonore et le musical s’entrecroisent. Elle organise depuis 2016, à la Maison de la Poésie de Paris, un cycle de rencontres poésie/chanson (La Fabrique) où sont convié.es par principe des artistes à la notoriété confidentielle. Elle a co-fondé le Jeune Bureau de la Comédie-Française et en anime la partie écriture. Ce dispositif accueille des jeunes de 18 à 25 ans, de tous horizons, recruté.es sur la base de leur motivation pour partager une saison d’ateliers d’écriture poétique, de dramaturgie et de jeu/mise en voix. Il lui arrive de traduire des textes islandais, théâtre ou poèmes – notamment de Sjón, parolier de Björk (Oursins et moineaux, Lanskine, 2018, réédité en poche chez Points Poésie, 2021). Elle conduit des ateliers d’écriture en établissement sanitaires, sociaux, scolaires, pénitentiaires, culturels. Elle exerce périodiquement, en institution, auprès de patients ou d’équipes soignantes, son métier de psychologue. Ses derniers livres questionnent la place de l’intime dans le politique, et celle du collectif dans l’individu. Leur action poétique se rapproche de la plaidoirie, d’une plaidoirie qui aurait comme arme inattendue, non de convaincre, mais de réinstaurer le droit au doute là où certains discours enferment la pensée.

Femme de lettres cosmopolite, Lou Andreas-Salomé (1861-1937) laisse une œuvre inclassable et singulière. Littérature et philosophie, psychanalyse et théologie ; histoires pour enfants et poèmes dramatiques, correspondances et journaux.